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Procrastination : comprendre pour mieux agir

La procrastination est souvent perçue comme un ennemi redoutable pour les étudiants. Pourtant, il s’agit d’un comportement humain tout à fait naturel. Plutôt que de la combattre à tout prix, apprenons à la comprendre, à l’apprivoiser et à mettre en place des stratégies bienveillantes pour mieux avancer sans culpabilité.

Comprendre pourquoi on procrastine

Pour mieux lutter contre la procrastination, il est important d’en identifier les causes. Les raisons peuvent varier d’une personne à l’autre :

• La peur de l’échec : quand une tâche semble trop complexe, on préfère souvent l’éviter plutôt que risquer de ne pas réussir.
• Le manque de motivation : si une activité ne présente pas d’intérêt immédiat, la tentation de la repousser devient grande.
• La fatigue mentale : lorsque l’esprit est saturé, il cherche naturellement à fuir les tâches complexes.

Il est également important de différencier la procrastination de la simple paresse. Parfois, le besoin de faire une pause est parfaitement légitime.

Les bienfaits insoupçonnés de la procrastination “active”

Contrairement à ce que l’on pourrait penser, procrastiner peut avoir des avantages :

• Favoriser la créativité : lorsque vous vous éloignez temporairement d’une tâche, votre cerveau continue de travailler en arrière-plan, ce qui peut conduire à de nouvelles idées.
• Recharger ses batteries : les pauses permettent de récupérer énergie et concentration pour mieux performer par la suite.
• Moments de recul : parfois, prendre du recul permet d’aborder une tâche sous un nouvel angle plus efficace.

La clé est d’apprendre à transformer ces pauses en moments de procrastination “active” où l’on fait autre chose de stimulant (une balade, une activité créative ou relaxante).

Des stratégies concrètes pour vaincre la procrastination

Voici quelques techniques simples mais efficaces pour reprendre le contrôle sur votre temps :

Fractionner les tâches

Plutôt que de vouloir réaliser une grande tâche en une seule fois, divisez-la en étapes plus petites.

• Essayez la technique Pomodoro : travaillez pendant 25 minutes, puis faites une pause de 5 minutes.

Prioriser avec la matrice d’Eisenhower

Cette matrice permet de classer les tâches selon leur urgence et leur importance :

• Urgent et important : à faire immédiatement.
• Important mais non urgent : à planifier.
• Urgent mais peu important : à déléguer.
• Ni urgent ni important : à éliminer.

Créer une routine bienveillante

Instaurer une routine permet de structurer ses journées sans pression excessive :

• Fixez-vous des horaires de travail réalistes.
• Ritualisez vos temps de travail pour en faire une habitude.

Éliminer les distractions

Identifiez et éliminez les sources de distraction :

• Passez votre téléphone en mode avion.
• Utilisez des applications de gestion du temps comme Forest ou Focus Keeper.

Cultiver une relation apaisée avec la procrastination

Enfin, il est essentiel d’adopter une posture bienveillante envers soi-même :

• Se pardonner les moments d’inaction qui sont souvent nécessaires pour recharger son énergie mentale.
• Accepter que tout ne peut pas être parfait, l’important est de progresser, même à petits pas.
• Célébrer les petites victoires parce que chaque tâche accomplie, même si elle vous semble insignifiante, mérite d’être fêtée.

La procrastination n’est pas une fatalité. En comprenant ses causes et en mettant en place des stratégies adaptées, il est possible de mieux la gérer tout en respectant ses besoins naturels de pause. L’important n’est pas d’être parfait, mais de trouver un équilibre sain entre action et repos.

Auteur : Eloïse Audas